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Alternatives
L’objectif de cette page est de démontrer que des propositions et programmes alternatifs au « tout-marché » de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) sont d’ores et déjà prêts ou en voie d’élaboration.
Pour faciliter le travail de chacun et faire vivre notre internationale dans sa diversité, ces contributions seront publiées dans leurs langues d’origine.
The purpose of this page is to demonstrate that alternative proposals and programs to "all-market" of Higher Education and Research (HER) are already ready or under devlopment.
To facilitate the work of everyone and to keep our international community alive in its diversity, these contributions will be published in their original languages.
Diese Seite widmet sich der Illustration bestehender Alternativvorschläge auf diese marktkonforme Wissenschaftspolitik.
Um die Arbeit aller Mitarbeiter zu erleichtern und die Vielfalt des internationalen Netzwerks zu unterstreichen, werden die Beiträge jeweils in der Originalsprache veröffentlicht.
El objetivo de esta página es demostrar que las propuestas y los programas alternativos al « todo mercado » de la Educación Superior e Investigación (ESI) ya están listos o en desarrollo.
Para facilitar el trabajo de todos y mantener viva la diversidad de nuestra internacional, estas contribuciones se publicarán en sus idiomas originales.
Lo scopo di questa pagina è di dimostrare che proposte e programmi alternativi al sistema di Insegnamento Superiore e della Ricerca (ISR) centrato sul mercato sono già pronti o in fase di sviluppo.
Per facilitare il lavoro di tutti e mantenere viva la nostra rete internazionale nella sua diversità, questi contributi saranno pubblicati in lingua originale.
O objetivo desta página é demonstrar que as propostas e programas alternativos de Ensino Superior e Pesquisa (ESP) ao « todo para o mercado » já estão prontos ou em desenvolvimento.
Para facilitar o trabalho de todos e manter viva a nossa comunidade internacional na sua diversidade, essas contribuições serão publicadas nas suas línguas originais.
Vers une université du partage des savoirs de tous, par tous et pour tous
Patricia Pol
Invitée au colloque « Vers une politique des mondes (1) » , qui s’est tenu du 1er au 7 juin 2022 à Cerisy-la-Salle (50210), Patricia Pol y a animé un atelier permettant de poursuivre les réflexions menées avec Pierre Bitoun et plusieurs membres de l’IDST autour d’une société du partage des savoirs de tous, par tous et pour tous. Nous publions ses propos qui ont servi de...
Polytechnique : urgence écologique et sociale, trois promotions appellent à s’engager
Collectif
Dans le sillage du « Manifeste des Désert’heureuses » et « Appel à déserter. Des agros qui bifurquent » récemment repris sur notre blog, nous vous invitons à prendre connaissance des discours prononcés fin juin par quelques jeunes diplômés de l’École polytechnique. Comment expliquer cette « déviance » d’une partie des futures...
Après la publication du Manifeste des Désert’heureuses, voici cet appel à la désertion et à la bifurcation des diplômés d’AgroParisTech lors de la remise de leurs diplômes le 10 mai 2022. Serait-ce le signe que le mouvement de désertion des jeunes diplômés français des dites « grandes écoles » s’amplifie ou ne s’agit-il que de la réaction d’une minorité d’étudiants, déçus du...
« Nous, Désert’heureuses, refusons de continuer à robotiser, mécaniser, optimiser, informatiser, accélérer, déshumaniser le monde... ».
Nous publions ci-dessous le manifeste de ce tout nouveau collectif de jeunes diplômé.es des plus grandes écoles d'ingénieur.es françaises. Il s’agit non seulement de réfléchir à de nouveaux modes de production pour sortir du...
Que vive l’autogestion dans la culture, et partout !
Let self-governing in culture and everywhere live!
¡Que la autogestión en la cultura y en todas partes viva!
Collectif Occupation Grand Théâtre de Tours
Collectif Occupation Grand Théâtre de Tours
Collectif Occupation Grand Théâtre de Tours
Autogestion. On croyait le mot oublié, vaincu par des décennies d’intériorisation du monde tel qu’il est. Et le voilà qui resurgit, au cœur du mouvement en cours dans la culture, redisant le monde tel qu’il doit devenir. Vendredi 9 avril, l’AG du Grand Théâtre de Tours a voté à une très large majorité l’appel à « que vive l’autogestion dans la culture, et...
Self-governing. We thought the word had been forgotten, defeated by decades of internalizing the world as it is. And here it is again in France, at the heart of the current movement in culture, redrawing the world as it must become. On Friday 9 April, the General Assembly of the Grand Théâtre de Tours voted by a very large majority to...
Autogestión. Hemos pensado que la palabra había sido olvidada, derrotada por décadas de interiorizar el mundo tal como es. Y aquí está de nuevo en Francia, en el corazón del movimiento actual de la cultura, redibujando el mundo como debe ser. El viernes 9 de abril, la Asamblea General del Grand Théâtre de Tours votó por amplia mayoría la...
Le FSM fête ses 20 ans du 23 au 31 janvier 2021, hélas pour cette année en ligne, mais il tient bon !
Dans ce cadre, l’Internationale des Savoirs pour Tous participe à l’organisation du VI Forum Social Mondial Science et Démocratie (FSMSD), en partenariat notamment avec la Fundación Asamblea de ciudadanos y ciudadanas del Mediterráneo et le...
The WSF is celebrating its 20th anniversary from 23 to 31 January 2021, alas for this year online but it's still going strong!
In this context, the International of Knowledge for All (IKA) is participating in the organization of the VI World Social Forum Science and Democracy (WSFSD), in partnership with the Fundación...
El FSM celebra su 20º aniversario del 23 al 31 de enero de 2021, por desgracia para este año en línea, pero está aguantando!
En este contexto, la International del Saber para Todos (IDST) participa en la organización del VI Foro Social Mundial Ciencia y Democracia, en asociación con la Fundación Asamblea de ciudadanos...
O FSM está a celebrar o seu 20º aniversário de 23 a 30 de Janeiro de 2021, infelizmente para este ano online, mas está a decorrer em linha!
Neste contexto, la Internacional do Saber para Todos participa na organização do VI Fórum Social Mundial Ciência e Democracia (FSMCD), em parceria com a Fundación...
En 1951, l’Assemblée faillit adopter le salaire étudiant
Aurélien Casta
La création d’un salaire étudiant a déjà été évoquée à plusieurs reprises sur notre blog et fait désormais régulièrement partie des revendications portées par nombre de mouvements étudiants, en France et dans le monde. Ce que l’on sait moins, et que révèle l’article ci-dessous d’Aurélien Casta, publié en janvier 2020 dans Le Monde diplomatique, c’est que ce projet d’un salaire pour les...
Manifiesto “La universidad pública con las necesidades sociales: docencia y ciencia con conciencia ciudadana”
Facultad de ciencias sociales de la universidad de Valencia (España)
La investigación científica nos permite comprender la relación entre las personas y su medio natural, las dinámicas estructurales de igualdad o desigualdad de las sociedades en las que viven y los procesos históricos que les han originado. Nos proporciona saberes teóricos e instrumentos tecnológicos para intervenir sobre los problemas que asolan nuestro medio ambiente y nuestra realidad social....
Après Marseille, retrouvons-nous à Rome les 24 et 25 juin 2020 !
After Marseille, let's meet in Rome on June 24 and 25, 2020!
Treffen wir uns nach Marseille am 24. und 25. Juni 2020 in Rom!
¡Después de Marsella, reunámonos en Roma el 24 y 25 de junio de 2020!
Dopo Marsiglia, incontriamoci a Roma il 24 e 25 giugno 2020!
La Rédaction du blog
Blog editorial team
Blogredaktion
La redacción del blog
La redazione del blog
Valeria Pinto, membre de l’IDST, a lancé en compagnie d’autres universitaires un appel intitulé « Désintoxiquons-nous. Le Savoir pour le futur », déjà soutenu par plus de 1300 signataires.
L’un des objectifs de cet appel est d’organiser une rencontre à Rome les 24 et 25 juin 2020, au moment même où se tiendra dans la capitale italienne...
Valeria Pinto, member of the International of Knowledge for All (IKA), together with other academics, launched a call entitled "Let's detoxify ourselves. Knowledge for the future", already supported by more than 1300 signatories.
One of the objectives of this call is to organize a meeting in Rome on 24 and 25 June 2020, at the...
Valeria Pinto, Mitglied des « Internationales Netzwerk Wissen für Alle » (INWA), hat zusammen mit anderen Akademikern einen Aufruf mit dem Titel “Entgiften wir uns – Wissen für die Zukunft” , das bereits von mehr als 1300 Unterzeichnern unterstützt wird.
Eines der Ziele dieses Aufrufs ist die...
Valeria Pinto, miembro de la IDST, junto con otros académicos, lanzó un llamamiento titulado "Desintoxiquémonos". Conocimiento para el futuro", ya apoyado por más de 1300 firmantes.
Uno de los objetivos de esta convocatoria es organizar una reunión en Roma los días 24 y 25 de junio de 2020, al mismo...
Valeria Pinto, membro dell’ L'Internazionale della Conoscenza per Tutti (ICT), ha lanciato, insieme ad altri universitari, un appello dal titolo “Disintossichiamoci. Sapere per il futuro”, già sostenuto da più di 1300 firmatari.
Uno degli obiettivi di questo appello è...
Notre congrès à Marseille des 22 et 23 novembre 2019 : le compte rendu
Our congress in Marseille on November 22 and 23, 2019: the minutes
Nuestro congreso en Marsella los días 22 y 23 de noviembre de 2019: las actas
La Rédaction du blog
Blog editorial team
La redacción del blog
Quelques
remerciements tout d’abord :
au journal La Marseillaise qui nous a
accueillis dans ses locaux,
à Jean-Pierre Brundu responsable de
l’Université populaire de Marseille-Métropole et Boris Humbert
pour la belle plaquette qu’il a réalisée,
à l’équipe de rédaction de
l’Internationale des Savoirs pour Tous (IDST) et de son blog,
Patricia Pol,...
First of all, a few words of thanks:
to the newspaper La Marseillaise who welcomed us in its building,
to Jean-Pierre Brundu in charge of the Université Populaire de Marseille-Métropole (UPOP) and Boris Humbert for the beautiful brochure he produced,
to the editorial team of the International of Knowledge for All (IKA) and its blog,...
En primer lugar, unas palabras de agradecimiento:
al periódico La Marsellesa que nos acogió en sus instalaciones,
a Jean-Pierre Brundu, responsable de la Universidad popular de Marsella-Métropole (UPOP) y a Boris Humbert por el hermoso folleto que ha realizado,
al equipo editorial de la Internacional del Saber para Todos...
Vers une société du partage des savoirs, de tous, par tous et pour tous
Towards a society of the sharing of knowledge, from all, by all and for all
Hacia una sociedad del intercambio de los saberes, de todos, por todos y para todos
La Rédaction du blog
Blog editorial team
La redacción del blog
Nous avons la joie de vous annoncer la tenue du 1er congrès de l’Internationale des savoirs pour tous (IDST), qui aura lieu les vendredi 22 et samedi 23 novembre 2019, à Marseille (France). Il est ouvert à tous, membres ou non de l’IDST. Vous pourrez en lire ci-dessous le programme qui indique l’esprit et le contenu de ces journées. Si vous voulez y participer, merci d’envoyer un mail à ...
We are pleased to announce the launch of the 1st Congress of the International of Knowledge for All (IKA). This meeting will take place on Friday 22 and Saturday 23 November 2019, in Marseille (France). It is open to all, members or not of the IKA. You will find below the programme which indicates the spirit and content of these days. If you want to participate, please send an email to ...
Nos complace anunciar la celebración del 1er Congreso de la Internacional del saber para Todos (IDST). Este encuentro tendrá lugar el viernes 22 y el sábado 23 de noviembre de 2019, en Marsella (Francia). Está abierto a todos, socios o no de IDST. Puede leer más abajo el programa que indica el espíritu y el contenido de estos días. Si desea...
Uni-Digna es un “colectivo compuesto por profesorado de diversas ramas de conocimiento de las universidades públicas españolas que se han unido para reivindicar un sistema de evaluación y acreditación del profesorado universitario comprensivo, razonable, y justo”. Leeremos a continuación el texto de su manifiesto fundador que todos pueden - ¡y deben! - firmar y difundir...
« La défense de la liberté universitaire ne peut qu’aller de pair avec celle de la liberté politique »
L’Équipe thématique « Enseignement Supérieur et Recherche » de La France Insoumise
Peu avant les élections européennes du 26 mai 2019, la Conférence des présidents d’universités français, allemands et polonais a adressé aux différentes listes une série de 7 questions sur la situation et l’avenir de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) dans et hors l’UE. Nous publions ci-dessous la réponse qu’a faite l’équipe thématique « Enseignement Supérieur et...
Pour en finir avec la précarité dans l’Enseignement supérieur et la Recherche
Le Collectif des travailleur-e-s précaires de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR)
Nous publions ci-dessous les résultats d’une enquête, menée en 2018 en France, sur les conditions de travail et de vie des précaires de l’ESR. Ces résultats sont aussi édifiants que révoltants, intolérables ! Mais il faut aussi lire avec attention, en fin de billet, les 10 revendications portées par le collectif qui a mené l’enquête. Ces revendications sont autant de...
Documento Constitutivo de la Unión de Científicos Comprometidos con la Sociedad y la Naturaleza de América Latina (UCCSNAL) – 19-6-2015.
“Es imprescindible que todo proceso de generación y aplicación de tecnologías en la sociedad sea convalidado por la licencia social y ambiental correspondiente, fruto de legítimos procesos participativos que tengan como eje el respeto por las...
Architecte-paysagiste, Christophe Laurens enseigne dans le cadre du diplôme supérieur d’arts appliqués, DSAA Alternatives urbaines, qu’il a cofondé en 2013. Ce master prépare des étudiants aux métiers de l’architecture, du paysage et de la scénographie en se donnant pour ambition de participer activement à l’émergence de nouvelles « alternatives urbaines ».
À propos de l’Université de la Terre et des écoles zapatistes
Christine Lapostolle
En complément à l’article Universidad de la Tierra : autonomía, saberes y rebeldías, nous publions ci-dessous un texte de Christine Lapostolle, issu de longues heures de discussion avec Jérôme Baschet. Il nous a été transmis par ce dernier et porte également sur les écoles mises en place par les communautés autonomes zapatistes du Chiapas. (La Rédaction du blog)
« Il s’agit bien d’un...
Universidad de la Tierra : autonomía, saberes y rebeldías
Centro Indígena de Capacitación Integral (CIDECI-UniTierra Chiapas)
La idea generalizada que tenemos de la Universidad es la de un lugar en el que estudiar durante un tiempo y acabar consiguiendo un título que certifica el supuesto aprendizaje obtenido. La continua mercantilización de la enseñanza promovida por el sistema capitalista también nos lleva a pensar en la Universidad como un lugar excesivamente caro, al que solo algunos tienen la...
Dakar Call for an Exceptional World Research Program
Appel de Dakar pour un Projet de recherche mondial exceptionnel
Assembly of the World Federation of Scientific Workers (WFSW)
Assemblée Générale de la Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques (FMTS)
The 22nd General Assembly of the World Federation of Scientific Workers met in Dakar on December 8th, 2017. It agreed to call upon governments, the world scientific community and all the inhabitants of our planet facing a serious environmental crisis, in order to launch an exceptional research project to an amount of about 1200 billion euros per year, based on the...
La 22e Assemblée Générale de la Fédération Mondiale des Travailleurs Scientifiques (FMTS) s’est tenue à Dakar, en décembre 2017. Face à la crise environnementale, elle a décidé d’appeler la communauté scientifique et toutes les populations de la planète à la mise en place d’un projet de recherche international exceptionnel, d’une hauteur...
Centro Indígena de Capacitación Integral (CIDECI-UniTierra Chiapas)
La idea generalizada que tenemos de la Universidad es la de un lugar en el que estudiar durante un tiempo y acabar consiguiendo un título que certifica el supuesto aprendizaje obtenido. La continua mercantilización de la enseñanza promovida por el sistema capitalista también nos lleva a pensar en la Universidad como un lugar excesivamente caro, al que solo algunos tienen la posibilidad de ingresar y en el que, finalmente, recibes un título que ya no te sirve para trabajar (y que, a veces, tampoco refleja los conocimientos adquiridos). Si pensamos en alguna facultad concreta acabamos pensando en un edificio grande, de hormigón gris, quizás adornado con un césped y formado por las últimas tecnologías (en lo que sea). A veces también pensamos en facultades que se caen a pedazos y aulas masificadas. Esto es exactamente lo que no quería el Doctor Raymundo Sánchez Barraza. El Centro Indígena de Capacitación Integral – Universidad de la Tierra (CIDECI-UniTierra) se plantea como todo lo contrario a esa concepción capitalista del aprendizaje que tan asumida tenemos. Por eso es imposible acercarse al proyecto (hoy realidad tangible) sin que se derrumben los esquemas aprehendidos. No se concibe entender el Sistema Indígena Intercultural de Aprendizaje sin la destrucción de lo establecido. Este proyecto comienza a andar en 1983, sin embargo, no es hasta 1989 que se define como autónomo. En ese año es auspiciado por el obispo de San Cristóbal de las Casas, Samuel Ruiz, conocido por su labor indigenista y de apoyo a los pueblos originarios del Estado de Chiapas. Y por ser obispo de la ciudad durante más de 40 años (hasta que el poder consiguió alejarlo de allí para que dejara de provocar fallas en el sistema). Coordinado en todo momento por Raymundo Sánchez Barraza, quién también regala su vida a la causa indigenista. En 1994 los ideales zapatistas se entroncan con los del CIDECI y no se entiende su filosofía sin ellos. Según su coordinador (quien suelta una carcajada al momento de dirigirnos a él como Rector) la denominación de Universidad es un acto de rebeldía, una respuesta a las burlas del sistema al referirse a ellos y al no considerar la capacitación que allí se recibe como un aprendizaje real. Y es que UniTierra ni es oficial ni busca el reconocimiento oficial, sino el de los pueblos y las comunidades indígenas. Indudablemente, ese ya lo tiene. Entonces “¿por qué no podemos tener el prestigio de las universidades?”, se pregunta Raymundo Sánchez.
Estructura y organización
Niños y niñas venidos de comunidades indígenas, a partir de los 12 años y con independencia de que sepan leer o escribir o de que conozcan el idioma castellano. Este es el perfil de los y las alumnas que ingresan al centro. No hay un número fijo de estudiantes en cada momento, ya que si lo normal es que se tomen cursos de (más o menos) 9 meses, jóvenes van y vienen según su disponibilidad. Pueden tomar 15 días de curso, un mes o varios años. Dependiendo de la distancia entre su comunidad y el centro, quienes allí estudian estarán internos o externos. Esto es, quienes vienen de comunidades más lejanas serán internos y harán uso de los albergues con los que cuenta el centro mientras que quienes residan en comunidades circundantes estarán externos, yendo y viniendo a sus cursos a diario. Así como el número de alumnos es variable en cada momento, lo que si se mantiene es la proporción de hombres y mujeres. Sobresalen los chicos sobre las chicas. En número, claro. También son constantes los y las estudiantes que desconocen el castellano al llegar a sus cursos. Las lenguas que predominan son el tzotsil, el tzeltal y el ch’ol; aunque son muchas más las que se cruzan en los talleres del CIDECI. Los profesores conocen esas lenguas, aunque no siempre hablan a los y las alumnas en su lengua materna, “porque si no nunca aprendemos” como dice uno de los chicos que allí desarrolla su actividad.
Los saberes que se imparten van desde cursos de tortillería y panadería (con los que se abastece el comedor en el que colaboran los y las estudiantes) hasta cursos de herrería, electricidad, carpintería y alfarería. Es gracias a la aplicación de estos aprendizajes que el centro es lo que es hoy en día, ya que ha sido totalmente construido por quienes allí estudian. Igual que la mantención del mismo. Un ejemplo, las cortinas se hacen en el taller de telares, y luego se cosen y preparan para su uso en el taller de corte y confección y luego, en el caso de que queramos que las cortinas lleven algún motivo dibujado este se hará en el taller de pintura. Así cualquier cosa que veamos en el vasto terreno del CIDECI habrá sido construida gracias a los saberes que allí se han transmitido. Todo esto sin dejar a un lado la música, mecanografía o computación, donde además se practica el arte de arreglar con las manos todos los instrumentos necesarios para estas actividades. Junto con estos saberes hay unas cuantas áreas de estudios como son: Derecho Autónomo, Arquitectura Vernácula, Agroecología, Hidrotopografía, Administración de Iniciativas y Proyectos comunitarios, Interculturalidad o Análisis de los Sistemas – Mundo. Al terminar su estancia en la UniTierra, los y las alumnas reciben apoyo en un proyecto para aplicar sus conocimientos en la comunidad de la que provienen. Así se les surte de conocimientos, asistencia y las herramientas necesarias para echar a andar sus ideas en sus comunidades. Unas ideas que luego repercutirán en sus compañeros más cercanos facilitándole o mejorándole sus vidas en comunidad ¿Cómo no considerarla Universidad, cuando quizás sea la más digna de todas?
Instalaciones y autonomía
La autonomía se respira en el aire de la Universidad de la Tierra. En el taller de zapatería se hacen los zapatos para los y las alumnas, el huerto ofrece las verduras que se cocinarán en el comedor, pero también las que sirven de alimento a los animales de la granja (conejos, borregos, ocas, cerdos, gallinas y pavos). Trabajar en el mantenimiento de estas instalaciones es la reciprocidad que ofrecen quienes allí estudian a cambio de la gratuidad lugar. Y a su vez, todo lo producido sirve para abastecer a las personas que allí residen. ¿Y la luz y el agua? Evidentemente, no vienen por parte del gobierno o de alguna institución oficial ya que lo único que se ha recibido por parte de estos ha sido un cruel hostigamiento. La CFE (Comisión Federal de Electricidad) ha merodeado por la zona de manera amenazante en busca de pagos. Eso se supera gracias a la instalación de generadores de electricidad. El agua que abastece a todos y que corre por el sistema de riego que hay instalado proviene de un profundo pozo cavado en sus terrenos. Autonomía total.
Cada jueves los y las estudiantes se reúnen aquí para tratar temas de actualidad, movimientos sociales o problemas que se planteen en sus comunidades.
Lejos de tener carencias, la Universidad de la Tierra se muestra como un paraíso. Las instalaciones y su integración en la naturaleza distan mucho de lo que podemos pensar de esta universidad sin zapatos, como se autodenomina. Además de las decenas de talleres (entendidos como lugar físico), del comedor y de las construcciones que guardan los generadores; son varias las salas para seminarios y aulas que se prestan a otros movimientos sociales. Una colorida capilla se presta a la realización del culto y un enorme auditorio se abre a grandes celebraciones y tiene siempre las puertas abiertas al EZLN, quien celebró en dicho auditorio la Clausura del Primer Festival de las Resistencias y las Rebeldías Contra el Capitalismo este pasado mes de enero.
Filosofía e inspiración
Además de inspirarse en el EZLN y el obispo Samuel Ruiz, este centro por y para indígenas se asienta sobre los principios de Imanuel Wallerstein y de Iván Illich. Del primero agarran su análisis sobre el capitalismo basado en conceptos como Sistema – Mundo. Es de Iván Illich de quien beben sus concepciones acerca de la enseñanza, el aprendizaje y la desescolarización. Se olvidan del tipo de enseñanza impuesto por el capitalismo al que hacíamos referencia al comienzo de este texto y priman el aprendizaje en relación con las personas. Cómo diría Illich en La sociedad desescolarizada:
Los profesores de habilidades se hacen escasos por la creencia en el valor de los títulos. La certificación es una manera de manipular el mercado y es concebible sólo para una mente escolarizada. La mayoría de los profesores de artes y oficios son menos diestros, tiene menor inventiva y son menos comunicativos que los mejores artesanos y maestros.
La instrucción libre y rutinaria es una blasfemia subversiva para el educador ortodoxo. Ella desliga la adquisición de destrezas de la educación ‘humana’, que la escuela empaca conjuntamente, y fomenta así el aprendizaje sin título o permiso no menos que la enseñanza sin título para fines imprevisibles.
Dos citas muy prácticas para entender la filosofía del CIDECI que se basa en tres principios inquebrantables: “aprender haciendo”, “aprender a aprender” y “aprender a ser más”. Estos principios ejercen de guía principal a la vez que sirven de bola de demolición contra lo ya impuesto en materia de educación por el sistema actual. Una red entretejida por y para los indígenas de la mano del “Doc” Raymundo. “Seguir haciendo, seguir formando sin perder de vista las directrices del EZLN y de los pueblos originarios”. Porque la Universidad de la Tierra es por y para ellos.
À l’approche de notre premier congrès à Marseille, les 22 et 23 novembre prochains, nous publions ci-dessous un article de Laure Ferrand qui, à travers le récit de sa propre expérience à l’Université de Tours, rejoint en conclusion le sujet de nos futures rencontres phocéennes : comment penser et construire une société du partage des savoirs, de tous, par tous et pour tous ?
La Rédaction du blog
Ah l’université ! Le lieu du savoir, de la transmission des connaissances, de la recherche, de la découverte et de personnels bien traités et rémunérés, voilà l’image du sens commun, celle que beaucoup de gens ont de cette institution. Or, il n’en est rien. Comme tous les milieux de travail et de vie aujourd’hui, elle est bien sûr touchée et concernée par les politiques destructrices du néolibéralisme, entre austérité et précarité, soumission à la concurrence et à la logique de marché, mise en concurrence de tous contre tous et considération de tous, étudiants comme enseignants-chercheurs, comme des consommateurs de cours pour les uns ou des marathoniens et sprinteurs à la course à l’excellence pour les autres.
Pour établir ce constat, je voudrais vous parler de ma propre expérience à l’université. Un peu de socioanalyse comme on appelle ça, ça ne fait pas de mal et puis finalement ce que l’on vit est toujours le reflet, l’expression de quelque chose de plus vaste, qui concerne la société dans son ensemble.
Je voudrais décrire une scène. Une scène qui se déroule à l’université de Tours. Une salle de cours au troisième étage des Tanneurs, une scène réunissant une trentaine d’étudiants en première année de sociologie et d’une professeure qui doit leur enseigner ce qu’est la sociologie et comment on en fait. Dans cette première description du décor, rien que du banal, mais si on creuse et qu’on s’intéresse aux uns et aux autres des protagonistes, la destruction de l’université s’y exprime avec force et même violence, parfois.
Les étudiants d’abord. Être étudiant à la fac n’est pas une aventure de tout repos. En première année, sur l’effectif de départ, généralement entre 35 et 40 étudiants par classe, n’en restera que la moitié. Un écrémage long et silencieux qui se fait tout au long de l’année. Derrière tout ça, ce sont des pénuries de bourse, des étudiants qui travaillent à côté de leurs études, une dégradation des conditions d’étude (ah oui, je ne vous ai pas dit à propos du décor, mais dans cette salle de cours, il fait froid, il y a peu de chauffage l’hiver), des universités surchargées qui deviennent en quelque sorte des voies de garage, des étudiants qui sont là parce qu’ils ne savaient pas quoi faire d’autre (comme ils disent), qu’ils ont mal été orientés, qu’ils voulaient faire autre chose. Bien sûr, il y aura ceux qui s’accrochent, qui se découvrent même une âme d’apprentis sociologues, mais pour combien de temps, et surtout combien sur tous ces étudiants ?
Et puis, il y a les effets de Parcoursup ! Bien sûr, APB n’était pas la panacée mais là on atteint des sommets. Valentine, 17 ans, est très discrète en cours. Toujours bien coiffée et maquillée, elle est toujours là, ne fait pas de bruit, pianote sur son téléphone et me regarde de temps en temps. Un jour, nous avons ensemble une longue discussion. Je lui demande ce qu’elle pense de la sociologie, de l’université, de son avenir professionnel et voici sa réponse exprimant la violence sociale et le mépris de classe dans lequel les jeunes se retrouvent plongés. Elle me dit qu’elle déteste la sociologie, qu’elle ne voulait pas faire cela et que c’était son dernier vœu sur Parcoursup. Elle, elle veut faire une école de publicité mais elle n’a pas pu y avoir accès. Alors, en accord avec sa mère, elles décident toutes deux de déjouer les pièges de Parcoursup et d’inscrire Valentine dans une école privée de publicité qui ne figure pas dans Parcoursup, comme cela elle ne risque pas d’être refoulée et de se retrouver dans cette satanée voie de garage. Elle vient d’un milieu modeste Valentine, mais bon, 7000 euros l’année d’école, c’est un sacrifice, elle fera un prêt à la banque. Aussi, l’école est à Paris là où les loyers sont hors de prix. Mais là aussi pas de souci, elle fera appel à une association mettant en relation les étudiants qui habiteront en colocation. Depuis, bien sûr, avec la fin de l’année, j’ai perdu Valentine de vue. Que devient-elle ? Que fait-elle ? A-t-elle intégré son école ? Y est-elle heureuse ?
Je dois le dire, ces situations qui se répètent d’année en année sont alarmantes et révoltantes. Car voici bien l’effet pervers de Parcoursup : tous les relégués du système scolaire, ceux qui viennent d’un milieu populaire, ceux qui n’ont pas d’argent, ceux qui ne maîtrisent pas les codes scolaires, ceux qui n’ont pas de stratégie préétablie finissent soit sans diplôme soit basculent vers le privé en contractant des dettes. Pas magnifique ça ?! Tu commences ta vie d’adulte avec la privatisation de la formation et de l’enseignement et en prime un petit prêt à la banque que tu mettras des années à rembourser.
Ensuite, il y a moi, la prof. Celle qui prise par la vocation de la sociologie avait décidé de pousser ses études jusqu’au bout et de devenir prof de fac. Des années de galère durant mon Doctorat. J’accumulais les petits boulots, je donnais des cours à la fac et à droite à gauche pour financer mes études. J’ai fait partie de cette armée des prolétaires du savoir, ces 50% des précaires de l’université qui composent aujourd’hui le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ces 50% qui gagnent deux francs et six sous, qui ne comptent pas leurs heures pour peut-être un jour devenir titulaire. Comme toutes ces petites mains qu’on appelle enseignant vacataire, chargé de cours, technicien de recherche, je trimais. 200 heures de cours sur l’année (donc plus qu’un enseignant titulaire), j’étais rémunérée 650 euros par mois. À cela ajoutons la course à l’excellence : publications, colloques, dossiers de candidatures à des postes (en sociologie, il y a un poste pour 300 candidatures). Bien sûr, tout cela n’invite pas à la solidarité et au partage entre pairs, mais plutôt à la compétition féroce, à la survalorisation de l’ego universitaire (d’ailleurs, ceux qui veulent devenir des profs de fac doivent écrire leur « ego histoire », ça en dit long sur l’état de l’identité collective de l’université et aussi sur ses capacités à se mobiliser). À cela, ajoutons de plus la logique de soumission aux appels à projet qui réduisent les chercheurs à des taches administratives qui prennent de plus en plus de temps sur l’activité première.
Cette situation de précarité a duré plusieurs années, 8 ans au total. Le tournant a été 2014, avec la mobilisation de précaires de l’université aux Tanneurs. Avec des copains, on avait décidé de faire grève pour dénoncer nos conditions matérielles de travail : payés tous les six mois, sans bureau, sans statut, sans cotisation chômage et retraite, tout ça pour les beaux yeux d’une institution qui exploite, « s’autonomise » au profit de quelques pôles d’excellence et au détriment de tous les autres.
Aujourd’hui, j’exerce mon métier de sociologue non pas à l’université mais dans une association qui dispose d’un petit laboratoire de recherche. Mais la logique est la même : appels d’offre, évaluation, restriction budgétaire, accumulation des démarches administratives. Bref, chercheur tu veux être, McGyver tu seras.
Alors, pour mettre fin au tout à l’ego des universitaires et au système clientéliste qui organise les recrutements, aux logiques de marché qui privatisent l’enseignement supérieur et la recherche, aux étudiants qui deviennent des ressources humaines, aux enseignants-chercheurs qui doivent aller toujours plus vite dans une logique de concurrence, aux précaires qui assurent la majorité des cours dans les universités, à la bureaucratie qui mange le cœur des métiers liés à la recherche, aux connaissances qui se marchandisent dans ce que l’on appelle le capitalisme de la connaissance, il est indispensable de revoir de fond en comble cette institution, qu’elle cesse de devenir une succursale du MEDEF et de Pôle Emploi, formant tour à tour les nouveaux employables de demain et les futurs chômeurs. Le savoir est une arme, ne le laissons pas aux mains des financiers, des bureaucrates et technocrates en tout genre. Soyons libres des forces de l’argent, de la concurrence, du capitalisme forcené qui exploite et aliène. Permettons à tous d’étudier dans des conditions correctes, donnons un vrai statut aux précaires et par là leur dignité, œuvrons pour que l’enseignement supérieur et la recherche soient un véritable service public au service de l’intérêt général. Car le savoir, comme l’eau, l’air, les transports, etc., est aussi un bien commun.
Invitée au colloque « Vers une politique des mondes (1) » , qui s’est tenu du 1er au 7 juin 2022 à Cerisy-la-Salle (50210), Patricia Pol y a animé un atelier permettant de poursuivre les réflexions menées avec Pierre Bitoun et plusieurs membres de l’IDST autour d’une société du partage des savoirs de tous, par tous et pour tous. Nous publions ses propos qui ont servi de point de départ à des discussions riches et animées menées dans la Laiterie de l’ancienne ferme du château, un lieu tout à fait propice pour penser une université révolutionnaire et sortir du capitalisme productiviste !