Autogestion. On croyait le mot oublié, vaincu par des décennies d’intériorisation du monde tel qu’il est. Et le voilà qui resurgit, au cœur du mouvement en cours dans la culture, redisant le monde tel qu’il doit devenir. Vendredi 9 avril, l’AG du Grand Théâtre de Tours a voté à une très large majorité l’appel à « que vive l’autogestion dans la culture, et partout ! », reproduit ci-dessous. L’Internationale des Savoirs pour Tous, qui depuis sa création veut contribuer aux combats pour une société postcapitaliste et postproductiviste, ne peut que se réjouir d’un tel appel et vous invite à le propager, dans les lieux culturels occupés, dans les universités et centres de recherche, en France et ailleurs…
La Rédaction du blog
Autogestión. Hemos pensado que la palabra había sido olvidada, derrotada por décadas de interiorizar el mundo tal como es. Y aquí está de nuevo en Francia, en el corazón del movimiento actual de la cultura, redibujando el mundo como debe ser. El viernes 9 de abril, la Asamblea General del Grand Théâtre de Tours votó por amplia mayoría la petición de "¡autogestión en la cultura, y en todas partes!", que juntamos a continuación. La Internacional del Saber para Todos, que desde su creación ha querido contribuir a la lucha por una sociedad poscapitalista y posproductivista, no puede sino acoger tal llamamiento y le invita a difundirlo, en los lugares culturales ocupados, en las universidades y centros de investigación, en Francia y en otros lugares del mundo...
La Redacción del blog
Self-governing. We thought the word had been forgotten, defeated by decades of internalizing the world as it is. And here it is again in France, at the heart of the current movement in culture, redrawing the world as it must become. On Friday 9 April, the General Assembly of the Grand Théâtre de Tours voted by a very large majority to call for "self-governing” in culture, and everywhere! "which is reproduced below. The International of Knowledge for All, which since its creation has wanted to contribute to the struggle for a post-capitalist and post-productivist society, can only welcome such a call and invites you to spread it, in occupied cultural places, in universities and research centers, in France and elsewhere in the world...
The blog’s editorial team
Depuis le 4 mars 2021, et l’occupation à Paris du Théâtre de l’Odéon, un puissant mouvement de mécontentement et de mobilisation s’est emparé du monde de la culture. Le feu y couvait depuis longtemps et, en quelques semaines, des milliers d’amateurs, de professionnels des différents métiers du spectacle, associés à leurs publics, ont emboîté le pas, donnant à la révolte une ampleur imprévue, inespérée. À l’heure où nous écrivons, près d’une centaine de lieux culturels sont désormais occupés, 24h sur 24, partout en France et parfois même à l’étranger.
Les principales revendications portées par le mouvement sont désormais bien connues : abrogation de la réforme de l’assurance-chômage et annulation de sa dette, prolongation de l’année blanche pour les intermittents, réouverture immédiate des lieux culturels, création d’un plan de soutien à l’emploi et aux salaires pour toutes et tous, etc.
Aussi essentielles au monde de la culture que la culture l’est à la vie, ces revendications réagissent à la violence et à l’incurie des gouvernants, à leur gestion calamiteuse de la crise sanitaire comme aux politiques capitalistes et néolibérales qu’ils mènent depuis des décennies. Il nous faut maintenant franchir une nouvelle étape : imaginer, inventer un autre monde de la culture, une autre société.
Déjà actifs dans le mouvement ou prêts à le rejoindre, nous sommes ainsi de plus en plus nombreux à vouloir compléter la liste actuelle des revendications. D’un mot fort, symbole d’un avenir transformateur, révolutionnaire. Nous voulons l’autogestion. C’est-à-dire la réappropriation collective de l’outil de travail où toutes celles et ceux (directions, salariés, intermittents, vacataires, spectateurs…) qui contribuent à la vie des lieux culturels aient une part égale dans toutes les décisions qui les concernent (emploi, salaires ou cachets, gestion financière quotidienne ou investissement, programmation des spectacles...). Cette autogestion existe déjà, à l’état d’îlots, dans de très nombreux lieux dits « alternatifs » et s’invente chaque jour dans nos occupations. Elle doit maintenant devenir « l’alternative », entrer dans les lieux dits « officiels », quels qu’ils soient et de quelque argent, public ou privé, ils disposent. Parce que la culture doit être tout sauf un privilège, parce que chacun en a sa part et tous l’ont en commun, aucun établissement culturel ne doit échapper à cette vitalité démocratique, à ce renversement de l’ordre – ou plutôt du désordre… – établi.
C’est ainsi, par la perspective autogestionnaire, que nous donnerons au mouvement en cours tout son sens, en ferons l’outil d’un autre monde de la culture et d’une autre société. C’est ainsi, en exigeant d’être enfin des acteurs-décideurs à part entière et égalitaire de tous les lieux culturels, que nous commencerons à reprendre le pouvoir sur nos vies, nos métiers, nos conditions de travail et de rémunération, et inventerons demain de nouvelles formes d’organisation et de financement de la culture, de nouveaux liens avec un public élargi. C’est ainsi, également, que nous nous libèrerons de la culture-marchandise et montrerons que l’autogestion peut s’appliquer à tant d’autres secteurs qui, eux aussi, aspirent à sortir du règne du capitalisme. Parce qu’il faut en finir avec l’isolement de chacun et la subordination de tous, recréer partout la culture du collectif, l’autogestion doit revenir sur le devant de la scène et irriguer toute la société.
Nous devons donc dès maintenant porter cette revendication autogestionnaire dans tous les lieux occupés, la soumettre à l’approbation des AG qui s’y déroulent, la propager dans tous les lieux en lutte. L’autogestion, répétons-le, n’est pas une revendication opposée à celles qui ont déjà été décidées par le mouvement : elle s’y additionne, les complète et renforce la convergence des luttes, l’espoir du succès commun. Nous devons, à l’heure où l’on célèbre les 150 ans de la Commune, en être les dignes héritiers dans les termes et les conditions de ce début de XXIe siècle.
Desde el 4 de marzo de 2021 y la ocupación del Théâtre de l'Odéon en París, un poderoso movimiento de descontento y movilización se ha apoderado del mundo cultural. El fuego llevaba mucho tiempo ardiendo y, en pocas semanas, miles de aficionados y profesionales de las distintas profesiones del espectáculo, junto con su público, siguieron su ejemplo, dando a la lucha un alcance inesperado e insospechado. En el momento de escribir estas líneas, casi un centenar de locales culturales están ocupados, las 24 horas del día, en toda Francia y a veces incluso en el extranjero.
Las principales reivindicaciones del movimiento son ya conocidas: derogación de la reforma del seguro de desempleo y condonación de su deuda, ampliación del año sabático para los trabajadores intermitentes, reapertura inmediata de los locales culturales, creación de un plan de apoyo al empleo y a los salarios para todas y todos, etc.
Tan esenciales para el mundo de la cultura como la cultura lo es para la vida, estas reivindicaciones son una respuesta a la violencia y la negligencia del gobierno, a su calamitosa gestión de la crisis sanitaria y a las políticas capitalistas y neoliberales que llevan a cabo desde hace décadas. Ahora debemos dar un nuevo paso: imaginar e inventar otro mundo cultural, otra sociedad.
Ya activos en el movimiento o dispuestos a unirse a él, cada vez somos más los que queremos completar la actual lista de reivindicaciones. Con una palabra fuerte, símbolo de un futuro transformador y revolucionario. Queremos la autogestión. Es decir, la reapropiación colectiva de la herramienta de trabajo en la que todos aquellos (dirección, empleados, trabajadores temporales, espectadores...) que contribuyen a la vida de los lugares culturales tienen una participación equitativa en todas las decisiones que les conciernen (empleo, salarios u honorarios, gestión financiera diaria o inversión, programación de espectáculos...). Esta autogestión ya existe, en forma de islas, en muchos lugares llamados "alternativos" y se inventa cada día en nuestras ocupaciones. Ahora debe convertirse en "la alternativa", entrar en los lugares llamados "oficiales", sean los que sean y tengan el dinero, público o privado, que tengan. Porque la cultura debe ser cualquier cosa menos un privilegio, porque todos tienen parte en ella y todos la tienen en común, ningún establecimiento cultural debe escapar a esta vitalidad democrática, a este derrocamiento del orden - o más bien del desorden - establecido...
Es así, a través de la perspectiva de la autogestión, como daremos al movimiento actual su pleno sentido, convirtiéndolo en la herramienta de otro mundo cultural y de otra sociedad. Así, exigiendo ser por fin actores-decisores de pleno derecho de todos los lugares culturales, empezaremos a recuperar el poder sobre nuestras vidas, nuestros empleos, nuestras condiciones de trabajo y nuestros salarios, e inventaremos mañana nuevas formas de organización y financiación de la cultura, nuevos vínculos con un público más amplio. Así también nos liberaremos de la cultura-mercancía y demostraremos que la autogestión puede aplicarse a tantos otros sectores que también aspiran a salir del reino del capitalismo. Porque hay que acabar con el aislamiento de cada individuo y la subordinación de todos, y recrear la cultura de lo colectivo en todas partes, la autogestión debe volver al primer plano e irrigar toda la sociedad.
Por lo tanto, debemos llevar ahora esta reivindicación de autogestión a todos los lugares ocupados, someterla a la aprobación de las AG que allí se celebran y propagarla en todos los lugares en lucha. La autogestión, repitámoslo, no es una reivindicación opuesta a las ya decididas por el movimiento: se suma a ellas, las completa y refuerza la convergencia de las luchas, la esperanza de un éxito común. En un momento en que celebramos el 150 aniversario de la Comuna, debemos ser sus dignos herederos en los términos y condiciones de principios del siglo XXI.
Desde el Grand Théâtre de Tours ocupado, el 9 de abril de 2021 Descargar el artículo
Since March 4, 2021, and the occupation of the Théâtre de l'Odéon in Paris, a powerful movement of discontent and mobilization has taken hold of the cultural world. The fire had been smouldering for a long time and, in a few weeks, thousands of amateurs and professionals from the various performing arts professions, together with their audiences, followed suit, giving the revolt an unforeseen and unexpected scope. At the time of writing, nearly a hundred cultural venues are now occupied, 24 hours a day, throughout France and sometimes even abroad.
The main demands made by the movement are now well known: repeal of the unemployment insurance reform and cancellation of its debt, extension of the year off for intermittent workers, immediate reopening of cultural venues, creation of a plan to support employment and salaries for all, etc.
As essential to the world of culture as culture is to life, these demands are a response to the violence and negligence of the government, to their calamitous management of the health crisis and to the capitalist and neo-liberal policies they have been pursuing for decades. We must now take a new step: to imagine and invent another world of culture, another society.
Already active in the movement or ready to join it, more and more of us want to complete the current list of claims. With a strong word, symbol of a transformative, revolutionary future. We want self-governing. That is to say, the collective reappropriation of the work tool where all those (management, employees, temporary workers, spectators...) who contribute to the life of cultural venues have an equal share in all the decisionsthat concern them (employment, salaries or fees, daily financial management or investment, programming of shows...). This self-management already exists, in the form of islands, in many so-called "alternative" places and is invented every day in our occupations. It must now become "the alternative", enter the so-called "official" places, whatever they are and whatever money, public or private, they have. Because culture must be anything but a privilege, because everyone has a share in it and everyone has it in common, no cultural establishment must escape this democratic vitality, this overturning of the established order - or rather disorder... -.
It is in this way, through the self-governing perspective, that we will give the current movement its full meaning, making it the instrument of another world of culture and another society. It is in this way, by demanding to be full and equal actors-deciders of all cultural places, that we will begin to take back the power over our lives, our jobs, our working conditions and pay, and invent tomorrow new forms of organisation and financing of culture, new links with a wider public. This is also how we will free ourselves from commodity culture and show that self-management can be applied to so many other sectors that also aspire to break free from the rule of capitalism. Because we must put an end to the isolation of each individual and the subordination of all, and recreate the culture of the collective everywhere, self-governing must return to the forefront andirrigate the whole society.
We must therefore now take this self-governing claim to all the occupied places, submit it to the approval of the GAs that are taking place there, and propagate it in all the places in struggle. Self-governing, let's repeat, is not a demand opposed to those already decided by the movement: it adds to them, completes them and reinforces the convergence of struggles, the hope of common success. At a time when the 150th anniversary of the Commune de Paris is being celebrated, we must be its worthy heirs in the terms and conditions of the beginning of the 21st century.
Centro Indígena de Capacitación Integral (CIDECI-UniTierra Chiapas)
La idea generalizada que tenemos de la Universidad es la de un lugar en el que estudiar durante un tiempo y acabar consiguiendo un título que certifica el supuesto aprendizaje obtenido. La continua mercantilización de la enseñanza promovida por el sistema capitalista también nos lleva a pensar en la Universidad como un lugar excesivamente caro, al que solo algunos tienen la posibilidad de ingresar y en el que, finalmente, recibes un título que ya no te sirve para trabajar (y que, a veces, tampoco refleja los conocimientos adquiridos). Si pensamos en alguna facultad concreta acabamos pensando en un edificio grande, de hormigón gris, quizás adornado con un césped y formado por las últimas tecnologías (en lo que sea). A veces también pensamos en facultades que se caen a pedazos y aulas masificadas. Esto es exactamente lo que no quería el Doctor Raymundo Sánchez Barraza. El Centro Indígena de Capacitación Integral – Universidad de la Tierra (CIDECI-UniTierra) se plantea como todo lo contrario a esa concepción capitalista del aprendizaje que tan asumida tenemos. Por eso es imposible acercarse al proyecto (hoy realidad tangible) sin que se derrumben los esquemas aprehendidos. No se concibe entender el Sistema Indígena Intercultural de Aprendizaje sin la destrucción de lo establecido. Este proyecto comienza a andar en 1983, sin embargo, no es hasta 1989 que se define como autónomo. En ese año es auspiciado por el obispo de San Cristóbal de las Casas, Samuel Ruiz, conocido por su labor indigenista y de apoyo a los pueblos originarios del Estado de Chiapas. Y por ser obispo de la ciudad durante más de 40 años (hasta que el poder consiguió alejarlo de allí para que dejara de provocar fallas en el sistema). Coordinado en todo momento por Raymundo Sánchez Barraza, quién también regala su vida a la causa indigenista. En 1994 los ideales zapatistas se entroncan con los del CIDECI y no se entiende su filosofía sin ellos. Según su coordinador (quien suelta una carcajada al momento de dirigirnos a él como Rector) la denominación de Universidad es un acto de rebeldía, una respuesta a las burlas del sistema al referirse a ellos y al no considerar la capacitación que allí se recibe como un aprendizaje real. Y es que UniTierra ni es oficial ni busca el reconocimiento oficial, sino el de los pueblos y las comunidades indígenas. Indudablemente, ese ya lo tiene. Entonces “¿por qué no podemos tener el prestigio de las universidades?”, se pregunta Raymundo Sánchez.
Estructura y organización
Niños y niñas venidos de comunidades indígenas, a partir de los 12 años y con independencia de que sepan leer o escribir o de que conozcan el idioma castellano. Este es el perfil de los y las alumnas que ingresan al centro. No hay un número fijo de estudiantes en cada momento, ya que si lo normal es que se tomen cursos de (más o menos) 9 meses, jóvenes van y vienen según su disponibilidad. Pueden tomar 15 días de curso, un mes o varios años. Dependiendo de la distancia entre su comunidad y el centro, quienes allí estudian estarán internos o externos. Esto es, quienes vienen de comunidades más lejanas serán internos y harán uso de los albergues con los que cuenta el centro mientras que quienes residan en comunidades circundantes estarán externos, yendo y viniendo a sus cursos a diario. Así como el número de alumnos es variable en cada momento, lo que si se mantiene es la proporción de hombres y mujeres. Sobresalen los chicos sobre las chicas. En número, claro. También son constantes los y las estudiantes que desconocen el castellano al llegar a sus cursos. Las lenguas que predominan son el tzotsil, el tzeltal y el ch’ol; aunque son muchas más las que se cruzan en los talleres del CIDECI. Los profesores conocen esas lenguas, aunque no siempre hablan a los y las alumnas en su lengua materna, “porque si no nunca aprendemos” como dice uno de los chicos que allí desarrolla su actividad.
Los saberes que se imparten van desde cursos de tortillería y panadería (con los que se abastece el comedor en el que colaboran los y las estudiantes) hasta cursos de herrería, electricidad, carpintería y alfarería. Es gracias a la aplicación de estos aprendizajes que el centro es lo que es hoy en día, ya que ha sido totalmente construido por quienes allí estudian. Igual que la mantención del mismo. Un ejemplo, las cortinas se hacen en el taller de telares, y luego se cosen y preparan para su uso en el taller de corte y confección y luego, en el caso de que queramos que las cortinas lleven algún motivo dibujado este se hará en el taller de pintura. Así cualquier cosa que veamos en el vasto terreno del CIDECI habrá sido construida gracias a los saberes que allí se han transmitido. Todo esto sin dejar a un lado la música, mecanografía o computación, donde además se practica el arte de arreglar con las manos todos los instrumentos necesarios para estas actividades. Junto con estos saberes hay unas cuantas áreas de estudios como son: Derecho Autónomo, Arquitectura Vernácula, Agroecología, Hidrotopografía, Administración de Iniciativas y Proyectos comunitarios, Interculturalidad o Análisis de los Sistemas – Mundo. Al terminar su estancia en la UniTierra, los y las alumnas reciben apoyo en un proyecto para aplicar sus conocimientos en la comunidad de la que provienen. Así se les surte de conocimientos, asistencia y las herramientas necesarias para echar a andar sus ideas en sus comunidades. Unas ideas que luego repercutirán en sus compañeros más cercanos facilitándole o mejorándole sus vidas en comunidad ¿Cómo no considerarla Universidad, cuando quizás sea la más digna de todas?
Instalaciones y autonomía
La autonomía se respira en el aire de la Universidad de la Tierra. En el taller de zapatería se hacen los zapatos para los y las alumnas, el huerto ofrece las verduras que se cocinarán en el comedor, pero también las que sirven de alimento a los animales de la granja (conejos, borregos, ocas, cerdos, gallinas y pavos). Trabajar en el mantenimiento de estas instalaciones es la reciprocidad que ofrecen quienes allí estudian a cambio de la gratuidad lugar. Y a su vez, todo lo producido sirve para abastecer a las personas que allí residen. ¿Y la luz y el agua? Evidentemente, no vienen por parte del gobierno o de alguna institución oficial ya que lo único que se ha recibido por parte de estos ha sido un cruel hostigamiento. La CFE (Comisión Federal de Electricidad) ha merodeado por la zona de manera amenazante en busca de pagos. Eso se supera gracias a la instalación de generadores de electricidad. El agua que abastece a todos y que corre por el sistema de riego que hay instalado proviene de un profundo pozo cavado en sus terrenos. Autonomía total.
Cada jueves los y las estudiantes se reúnen aquí para tratar temas de actualidad, movimientos sociales o problemas que se planteen en sus comunidades.
Lejos de tener carencias, la Universidad de la Tierra se muestra como un paraíso. Las instalaciones y su integración en la naturaleza distan mucho de lo que podemos pensar de esta universidad sin zapatos, como se autodenomina. Además de las decenas de talleres (entendidos como lugar físico), del comedor y de las construcciones que guardan los generadores; son varias las salas para seminarios y aulas que se prestan a otros movimientos sociales. Una colorida capilla se presta a la realización del culto y un enorme auditorio se abre a grandes celebraciones y tiene siempre las puertas abiertas al EZLN, quien celebró en dicho auditorio la Clausura del Primer Festival de las Resistencias y las Rebeldías Contra el Capitalismo este pasado mes de enero.
Filosofía e inspiración
Además de inspirarse en el EZLN y el obispo Samuel Ruiz, este centro por y para indígenas se asienta sobre los principios de Imanuel Wallerstein y de Iván Illich. Del primero agarran su análisis sobre el capitalismo basado en conceptos como Sistema – Mundo. Es de Iván Illich de quien beben sus concepciones acerca de la enseñanza, el aprendizaje y la desescolarización. Se olvidan del tipo de enseñanza impuesto por el capitalismo al que hacíamos referencia al comienzo de este texto y priman el aprendizaje en relación con las personas. Cómo diría Illich en La sociedad desescolarizada:
Los profesores de habilidades se hacen escasos por la creencia en el valor de los títulos. La certificación es una manera de manipular el mercado y es concebible sólo para una mente escolarizada. La mayoría de los profesores de artes y oficios son menos diestros, tiene menor inventiva y son menos comunicativos que los mejores artesanos y maestros.
La instrucción libre y rutinaria es una blasfemia subversiva para el educador ortodoxo. Ella desliga la adquisición de destrezas de la educación ‘humana’, que la escuela empaca conjuntamente, y fomenta así el aprendizaje sin título o permiso no menos que la enseñanza sin título para fines imprevisibles.
Dos citas muy prácticas para entender la filosofía del CIDECI que se basa en tres principios inquebrantables: “aprender haciendo”, “aprender a aprender” y “aprender a ser más”. Estos principios ejercen de guía principal a la vez que sirven de bola de demolición contra lo ya impuesto en materia de educación por el sistema actual. Una red entretejida por y para los indígenas de la mano del “Doc” Raymundo. “Seguir haciendo, seguir formando sin perder de vista las directrices del EZLN y de los pueblos originarios”. Porque la Universidad de la Tierra es por y para ellos.
Publicamos el artículo siguiente de José Manuel Rodríguez Victoriano docente investigador en la Universidad de Valencia en España parecido el 18 de mayo en El Diario. Ilustra la desventura de nuestro compañero de siempre de la Internacional del Saber para Todos (IDST) persecutado por el Partido Popular (PP) y un periódico local por haber publicado las conclusiones de una investigación pública sostenida por el ayuntamiento de Valencia mostrando la reproducción de las desigualdades educativas vinculadas por el “Mapa escolar”. Un ejemplo entre otros, bastante aterrador, de las amenazas que hace pesar las políticas neoliberales sobre la independencia de los investigadores en las universidades públicas, las ciencias sociales y más generalmente los fundamentos de la democracia…
La redacción del blog
En las universidades públicas, la actividad docente del profesorado se complementa con su actividad investigadora. Ambas se orientan estatutariamente a promover el conocimiento y el bienestar colectivo de la sociedad que las sostiene económicamente. Una orientación hacia el ‘bien común’ que, aunque parezca sorprendente en la actual sociedad del conocimiento, no está exenta de peligros y amenazas. La investigación universitaria se puede convertir en una profesión de riesgo cuando en su ejercicio desvela los profundos intereses económicos, religiosos o políticos que determinados actores intentan mantener ocultos. En términos globales, las investigaciones sobre el cambio climático, que desvelan los intereses de las empresas energéticas, o sobre el origen de la actual pandemia y sus vacunas, que ponen en evidencia los intereses de las multinacionales farmacéuticas, ilustran la cuestión. En términos locales, el Convenio de investigación Mapa escolar, que ha mostrado la reproducción de las desigualdades educativas en la escolarización obligatoria en la ciudad de Valencia, nos proporciona un ejemplo paradigmático que desarrollaremos a continuación.
Un ejemplo que nos ha permitido constatar que la persecución de la investigación social que caracterizó las décadas centrales del siglo pasado sigue presente, bajo otras formas, en la sociedad española de 2021. A diferencia del autoritarismo represivo que caracterizó la persecución de la investigación y los investigadores sociales de la dictadura franquista, la criminalización actual es más sofisticada. Ha encontrado en la manipulación de la opinión pública, a través de las noticias falsas su espacio privilegiado de intervención. Su patrón es el siguiente. Se inicia mediante una crítica política desde los sectores políticos o sociales que se sienten amenazados por la investigación. Continúa con la judicialización de la denuncia que, con total independencia de su fundamento jurídico, da paso, al momento crucial del proceso. A saber, un juicio paralelo y una condena mediática de la investigación y sus investigadores desde los medios de comunicación afines a los sectores políticos y económicos que ven amenazados sus intereses. El juicio paralelo se basa en los materiales que han obtenido a través de la filtración delictiva del sumario. La condena mediática se sustenta en su manipulación informativa utilizando sus técnicas habituales: la desinformación, la difamación y la calumnia. Por último, los tres momentos anteriores impactan sobre el propio proceso de investigación, lo condicionan en sus diferentes etapas, y permiten abrir una duda ‘nada científica’ sobre los propios resultados empíricos y sobre la integridad institucional, profesional y personal de la universidad y los investigadores del proyecto. Se trata de una estrategia política y mediática muy efectiva que causa un grave daños a sus víctimas apenas tiene consecuencias para sus promotores. En la actualidad, las universidades públicas españolas son incapaces de enfrentar adecuadamente esta realidad.
Veamos. Según el último ranking de Shanghái, la Universitat de València se encuentra entre las 300 mejores universidades del mundo, esta excelente clasificación no ha impedido que cuando el trabajo investigador de su profesorado desvela los intereses económicos, políticos y religiosos de la escuela privada sostenida con fondos públicos, dicho trabajo se convierta en una tarea de alto riesgo que puede llegar a amenazar su propia integridad personal. Nos estamos refiriendo al proyecto de investigación Mapa escolar. El proyecto parte de un convenio suscrito en 2017 entre la Universitat de València (UV) y el Ayuntamiento de València. Tras su firma por el rector de la Universitat y la concejala de educación en nombre del alcalde, fue objeto de denuncia judicial en 2018 por parte del Partido Popular.
La causa penal iniciada por este partido contra el convenio se archivó en diciembre de 2019 pero la causa mediática aun ha continuado, con la persecución de su investigador principal, quien suscribe este texto, José Manuel Rodríguez Victoriano, convertido en blanco de difamaciones y calumnias por el diario local, Las Provincias. Un diario sostenido como la gran mayoría con fondos públicos, que a lo largo de su dilatada historia ha ejemplificado sobradamente como se puede mentir contando hechos verdaderos o sin necesidad de ellos.
En el contexto de su campaña mediática a favor de las políticas educativas del PP y de los intereses económicos y religiosos de la escuela privada concertada sostenida con dinero público, y abiertamente en contra del estudio ‘Mapa escolar’ y en particular, de su investigador principal, llegará a publicar más de cuarenta noticias, siete de ellas incluyendo fotografías de su investigador principal. Ese señalamiento, acompañado de insultos y amenazas por grupos de extrema derecha ha sido denunciado en comisaria e investigado por la fiscalía.
¿Qué es lo que resulta tan inaceptable en una investigación sobre la educación obligatoria en la ciudad de València, realizada por profesores de una universidad pública? La respuesta es sencilla: lo intolerable es la propia investigación y sus conclusiones. En la investigación, colaboraron diecisiete profesores y profesoras de las Facultades de Ciencias Sociales, Economía, Filosofía y Ciencias de la Educación, Geografía e Historia y Magisterio de la Universitat de València junto a investigadores e investigadoras de la Universitat Autònoma de Barcelona, la Universidad Autónoma de Madrid, la Universidad da Coruña y la Universidad Pablo Olavide de Sevilla. La investigación ha permitido conocer la evolución y la situación actual de la realidad escolar en el municipio de València. Una realidad que había estado oculta durante los veinticinco años de gobierno municipal del PP y cuyo diagnóstico es imprescindible para el ejercicio de las funciones que el Consejo Escolar Municipal tiene atribuidas. En particular, aquellas que le exigen elaborar anualmente un informe sobre la situación del sistema educativo para promover actuaciones y disposiciones municipales relativas a la educación especial, escolarización de población marginada, actividades complementarias y extraescolares y enseñanzas no regladas, así como, actuaciones dirigidas al tratamiento de la compensación educativa, la escolarización de la población inmigrante y el control del absentismo escolar.
La investigación también tenía como objetivo la formación de estudiantes de la Universitat de València en el análisis sociológico de la realidad escolar. En este sentido, veinte estudiantes de ciencias sociales se formaron en la práctica cualitativa de la etnografía escolar con el grupo de investigación “EMIGRA-CER Migraciones” de la Universitat Autònoma de Barcelona y, bajo la tutela del equipo de investigación de la Universitat de València realizaron nueve etnografías escolares.
Por último, el convenio explicitaba que tanto la investigación y la producción de conocimiento como la transferencia social de sus diagnósticos y el debate de sus conclusiones con los diversos sectores sociales implicados, es una responsabilidad que atañe a todas las instituciones de la administración y, en particular, a las universidades públicas. Sus resultados se han presentado en diversos congresos internacionales y nacionales y se han debatido en cuatro seminarios con los diferentes sectores escolares de la ciudad.
En síntesis, la investigación ha mostrado, en primer lugar, que el distrito único no sólo no garantiza el acceso equitativo a la educación pública obligatoria en la ciudad de Valencia, sino que contribuye a incrementar la segregación escolar; en segundo lugar, ha sacado a la luz el abandono que, desde hace dos décadas, arrastran determinados centros públicos de la enseñanza obligatoria y, por último, ha revelado los graves desequilibrios en la red de centros escolares de la ciudad. Dichos desequilibrios conducen a desigualdades que aumentan la segregación escolar y propician la exclusión educativa entre los sectores sociales más desfavorecidos. La síntesis anterior llevó al equipo de investigación a proponer a la administración local y autonómica un plan contra la segregación escolar en la ciudad de Valencia. Dicho plan puede consultarse aquí.
A partir de aquí se imponen dos conclusiones. La más apremiante consiste en destacar que el personal docente e investigador de una de las 300 mejores universidades del mundo no cuenta con un protocolo de defensa que les proteja frente a las falsas noticias y las calumnias mediáticas de las que pueden ser objeto en el desarrollo de sus investigaciones. Los actuales servicios jurídicos de las universidades públicas son claramente insuficientes para atender esta realidad. La denuncia judicial que promovió el Partido Popular fue acompañada de una continua e ilegal filtración de los contenidos del sumario al diario que acosaba a los investigadores que, convenientemente manipulados, propició un juicio mediático paralelo, donde la certeza de culpabilidad, machaconamente repetida en la serie de artículos publicados, sustituyó a cualquier presunción de inocencia, que finalmente el juez decretó. Durante este juicio mediático paralelo la indefensión de los investigadores fue completa.
La Universitat de Valéncia, que cuenta con grandes recursos comunicativos, propagandísticos e informativos, ha sido incapaz, por una parte, de defender ante la opinión pública y ante su propia comunidad universitaria la importancia de los convenios de investigación para la democratización del conocimiento. Por otra parte, tampoco ha sido capaz de dar una respuesta pública adecuada a la persecución mediático-legal que sufren sus investigadores. En definitiva, el proyecto de investigación Mapa Escolar de Valencia debería servirnos para aprender que las universidades públicas deben dotarse de un protocolo de actuación que articule los recursos científicos, jurídicos y mediáticos necesarios para proteger a su personal docente e investigador.
La segunda conclusión tiene un carácter más general, apela desde nuestra condición ciudadana, a la exigencia de veracidad de los medios de comunicación subvencionados con dinero público. Las ciencias sociales llevan décadas señalando que el derecho a la información veraz es una condición indispensable para la salud de las sociedades democráticas. En consecuencia, la posibilidad de continuar construyendo futuros democráticos en nuestras sociedades depende de la regulación de los propios medios y la alfabetización mediática de la ciudadanía. Como ha escrito Roger Silverstone, la moral de los medios puede conducirnos, o bien a una nueva ‘polis’, cuya calidad democrática propicie un ámbito de hospitalidad, responsabilidad, obligaciones y juicios que nos permitan profundizar nuestra vida democrática, o, por el contrario, puede precipitarnos, en nombre de la libertad, a un nuevo espacio de totalitarismo mediático, donde la trivialización informativa, la criminalización de las investigaciones críticas y la expulsión de las diferencias incrementen la barbarie de la ignorancia y la crueldad de nuestros vínculos sociales. La sociedad valenciana no puede estar al margen de esta realidad. Es imprescindible que haga suya la reivindicación de la veracidad informativa. Nos va en ello la democratización de la democracia. Sin la investigación y el conocimiento científico que proporcionan las universidades públicas no es posible el progreso y la equidad social. Cuando el ‘terraplanismo’ y las falsas noticias amenazan la investigación y a los investigadores, lo que de verdad se está poniendo en cuestión son los propios fundamentos de la democracia.
L’idée de l’Internationale des Savoirs pour Tous est née le 25 mai 2018, au cours d’une journée de débats sur l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR), organisée à l’Assemblée Nationale par « La France Insoumise ».
Alors que se déroulait, au même moment, une énième messe néolibérale liée au processus de Bologne, cette rencontre, intitulée « Pour une Université européenne insoumise » et dont on trouvera ici le programme complet, visait plusieurs objectifs : - passer au crible de la critique les fondements, la mise en œuvre et les conséquences des politiques libérales de l’ESR en France, en Europe et dans le monde, - dresser un état des lieux des luttes des étudiants et des personnels de l’ESR, que celles-ci soient passées ou en cours et au niveau local, national ou à l’échelle internationale, - démontrer qu’il existe désormais, dans quasiment tous les pays, des revendications, des propositions de réforme, des programmes alternatifs aux politiques néolibérales de l’ESR.
Cette journée, qui donna lieu à plusieurs tables-rondes et ateliers dont on peut voir ici la restitution filmée, fut couronnée de succès. D’une part, elle rassembla un large public (étudiants, universitaires, chercheurs, militants associatifs, syndicaux et politiques) en provenance de nombreux pays (Allemagne, Argentine, Colombie, Espagne, France, Grèce, Italie, Royaume-Uni, Suède…). D’autre part, la qualité des interventions, la richesse des débats, furent l’occasion pour les participants d’identifier de multiples points de convergence et donnèrent à chacun l’envie de continuer, de se fédérer.
Au cours de l’été, un appel commun à la création d’un réseau alternatif mondial de l’ESR fut donc rédigé. Intitulé dans sa version française « La science pour le plus grand nombre, pas pour l’argent », il fut traduit en plusieurs langues (anglais, espagnol, italien, portugais) et adressé pour signature aux participants de la journée du 25 mai, ainsi qu’à certains de leurs contacts. Bien que diffusé avec très peu de moyens, cet appel connut un écho certain. Fin 2018, plus de 100 signataires, individus ou collectifs, représentant 22 pays, avaient rejoint le réseau.
Le temps était donc venu de lui donner un nom et de le rendre plus visible, plus actif. Ainsi naquirent « L’Internationale des Savoirs pour Tous » et ce blog pour contribuer à sa vitalité.